Et si, dans quelques années, vous pouviez ouvrir une application ou écrire un message sans toucher votre écran ? Cette idée, qui semblait encore relever de la science-fiction il y a peu, fait désormais l’objet d’expérimentations concrètes. Apple explore sérieusement la possibilité de permettre à ses utilisateurs de contrôler leurs appareils… par la pensée.
Une collaboration avec la start-up Synchron
La firme de Cupertino travaille avec la société australienne Synchron, spécialisée dans les interfaces cerveau-machine. Leur objectif est clair : créer un implant capable de capter l’activité cérébrale pour la traduire en actions numériques. L’un des premiers tests a été réalisé sur un patient atteint de la maladie de Charcot, qui a réussi à interagir avec un casque Apple Vision Pro en utilisant uniquement ses pensées.
L’implant utilisé, appelé Stentrode, se distingue par sa méthode d’insertion. Contrairement aux implants cérébraux classiques, celui-ci ne nécessite pas de chirurgie ouverte. Il est placé dans un vaisseau sanguin proche du cortex, ce qui rend la procédure beaucoup moins invasive.
Des débuts encore perfectibles
Pour l’instant, les résultats sont encourageants mais restent limités. Les actions possibles sont simples, et la vitesse d’exécution ne permet pas encore une utilisation fluide au quotidien. Néanmoins, les ingénieurs considèrent que ce n’est qu’un point de départ. Les prochaines étapes viseront à améliorer la réactivité, la précision et l’intégration avec les systèmes d’exploitation d’Apple.
D’après plusieurs sources proches du projet, des fonctions expérimentales pourraient déjà être testées dans des versions futures d’iOS, comme iOS 19. À terme, cette technologie pourrait rendre les appareils Apple bien plus accessibles, notamment pour les personnes en situation de handicap.
Un mouvement global dans la tech
Apple n’est pas la seule entreprise sur ce terrain. D’autres acteurs majeurs comme Neuralink, fondée par Elon Musk, travaillent sur des projets similaires. En , des start-ups comme Mentalista cherchent aussi à exploiter les signaux cérébraux pour piloter des objets connectés ou des logiciels.
L’interface cerveau-machine, autrefois réservée à la recherche médicale, intéresse désormais les géants de la tech. Au-delà de l’innovation pure, elle répond à des enjeux réels d’accessibilité et de confort d’usage dans un monde de plus en plus numérique.
Un avenir à surveiller de près
Le contrôle mental d’un iPhone ou d’un ordinateur n’est pas encore prêt pour le grand public, mais les premières pierres sont posées. Si les avancées continuent à ce rythme, ce type d’interaction pourrait devenir aussi banal que la commande vocale ou le tactile aujourd’hui.
Et dans un futur pas si lointain, lever les yeux ou penser à un mot pourrait suffire pour lancer une vidéo, écrire un message ou ouvrir une application. Ce qui semblait impossible il y a dix ans est désormais en phase de test.
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